À propos

Il ne suffit pas d’une carte professionnelle pour être guide-conférencière… il faut naturellement la passion de ce métier pas comme les autres.

Et toi ? quand tu seras grande, tu veux faire quoi ?

Cette question, que les adultes répètent aux enfants à longueur de temps, je l’ai bien souvent entendue. Et au travers des réponses induites par les fantasmes d’enfant, il en est une qui est revenue très souvent dès l’âge de 10 ans :
je veux être guide-conférencière…

Être guide-conférencière, une vocation depuis l’enfance

Toutes les belles histoires commencent par un événement qui change la destinée du protagoniste. Pour moi ce fut à l’âge de 10 ans, lors d’une visite du Département des Antiquités Egyptiennes du Musée du Louvre avec ma classe.

Je me souviens encore du moment où, alors que la guide-conférencière nous expliquait les gravures sur les murs du mastaba qu’on devait redessiner sur nos livrets de visite, le petit garçon à mes côtés m’a conseillée de me retourner pour regarder quelque chose… et je suis tombée nez à nez (au sens propre du terme car j’ai toujours été de petite taille) avec la statue de la Porteuse d’Offrandes à la Pièce de boeuf. Une rencontre plutôt insolite mais qui a scellé mon destin : j’ai su à cet instant que je voulais être guide-conférencière.

Un parcours pluri-disciplinaire

Cependant, il ne suffit pas d’en rêver ou espérer de trouver une baguette magique pour devenir guide-conférencière, il faut en passer par les études. Je me suis donc, à l’issue du bac, tournée immédiatement vers des études d’Histoire et d’Histoire de l’Art. J’ai commencé par étudier l’Histoire à l’université, en particulier l’Histoire médiévale, pendant 3 ans ; puis j’ai intégré l’Ecole du Louvre, où j’ai pu me spécialiser en Histoire de la Sculpture depuis le Moyen Âge avec une très nette préférence pour la Sculpture romane, et dans un tout autre registre, le décor sculpté des Jardins au XVIIe siècle.

La porteuse d'offrandes à la pièce de bœuf, Musée du Louvre

© RMN-Grand Palais/Franck Raux

C’est suite à ce premier parcours que j’ai pû intégrer l’équipe des guides-animateurs des Jardins du Château de Versailles en 1998 où j’ai créé et proposé à un public français et anglophone des visites conférences sur des thématiques aussi variées que la sculpture, le système hydraulique, la mythologie greco-romaine, la botanique ou encore la grande tempête de 1999 pendant plusieurs années.

J’ai également pris le temps au cours de mes voyages en Europe et en Amérique de parfaire mon anglais, mais aussi d’apprendre l’espagnol et l’irlandais.

Depuis 2020, je suis également titulaire de la licence professionnelle de guide-conférencier, qui me permet désormais d’exercer dans n’importe quel musée ou monument de France.

Toutes ces années, grâce aux nombreuses visites que j’ai réalisées aussi bien pour des particuliers que pour des associations ou des établissements scolaires, j’ai pû acquérir une expertise dans différents domaines comme :

  • la période médiévale, en particulier la Sculpture française et les Objets d’Art
  • l’Art des Jardins
  • les Antiquités Grecques et la Mythologie gréco-romaine
  • l’Histoire de la Sorcellerie et de l’Alchimie
  • les arts de l’Islam
  • l’Art en France aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles

Je vais m’efforcer d’aider les gens, mais pas dans une église. Je vais essayer de leur ouvrir les yeux à la beauté du monde.

Benjamin Lacombe, Le Carnet rouge

Le métier de guide-conférencière en France

Depuis 2012, le terme de « guide-conférencier » ou « guide-conférencière » permet de regrouper plusieurs anciens métiers sous un même intitulé : conférencier national, guide-conférencier des villes et pays d’art et d’histoire, guide-interprète (national ou régional).

C’est un métier réglementé par une carte professionnelle délivrée par les Ministères de la Culture et du Tourisme. C’est la seule profession habilitée à « conduire des visites commentées dans les musées de France et monuments historiques classés ».

Une profession certifiée par un diplôme d’état

Être guide-conférencier certifié, c’est faire preuve de qualités relationnelles, de capacités d’adaptation et surtout d’un grand sens de la pédagogie : un guide-conférencier sait se placer devant les œuvres pour vous les présenter et modifier son discours en fonction de vos attentes et de vos besoins.

Il dispose de grandes connaissances en Culture générale (histoire, histoire de l’art, culture, géographie, gastronomie, etc) mais surtout connaît parfaitement le sujet qu’il vous présente.

Enfin, un guide-conférencier se montre disponible : il est celui qui va faciliter votre visite en pensant à tous ces petits détails qui rendront votre expérience inoubliable, depuis votre accès au musée ou au monument jusqu’à la bouteille de gel hydroalcoolique ou l’emplacement des toilettes les plus proches.

La carte professionnelle de guide-conférencier

Grâce à elle, le guide-conférencier peut faire profiter à son groupe d’un accès coupe-fil dans les musées nationaux et monuments historiques, à des services disponibles uniquement pour les groupes accompagnés par un guide-conférencier certifié (vestiaires sécurisés, entrée privative plus rapide, ateliers ou animations spécifiques, matériel de visite) ou à des espaces qui ne sont pas en visite libre pour le public (comme certains appartements du Château de Versailles).

Ainsi, choisir de suivre une visite opérée par un guide-conférencier certifié, c’est l’assurance d’un service de qualité et de sérieux, c’est faire appel à un véritable professionnel formé à ce métier qui aura aussi à cœur votre sécurité.

Guider est une passion mais surtout un métier

Une visite avec moi ?

Des visites originales et uniques…

Chaque visite que je propose est le fruit de nombreuses recherches et lectures, et je les mets à jour régulièrement. Volontairement, je fais en sorte d’éviter les sujets clichés que vous pourrez retrouver dans n’importe quelle agence touristique. Mon objectif est, au contraire, de vous proposer à chaque fois des visites originales, ludiques, uniques, qui vous feront voyager dans le temps et dans l’espace pendant quelques heures, voire le temps d’une journée.

Et pour faciliter la compréhension de chacun, j’accompagne, aussi souvent que possible, mes visites de supports visuels sur papier principalement. Alors n’hésitez pas à me les demander pour les consulter lors du trajet.

… adaptées à chacun

Car ce qui compte avant tout, c’est que vous passiez un moment unique et authentique, je fais en sorte de m’adapter à chaque public, chaque personne, chaque instant. Je tiens donc toujours à préciser le moindre terme technique ou concept car même si je revendique une certaine expertise, je n’aime pas avoir un discours de spécialiste compassé : je ne suis pas professeur.

Bien au contraire, étant d’un naturel enthousiaste et passionné, c’est le sens du partage qui anime chacune de mes visites pour le plus grand plaisir de mes visiteurs. Alors n’hésitez pas à me poser toutes les questions qui vous taraudent, je ferais toujours en sorte d’y répondre, même d’un simple « je ne sais pas, mais je vais chercher ».

En quelques mots : partage, authenticité, passion, adaptation, expérience, exploration du passé

La Vierge de Pitié par Germain Pilon, détail des mains © Priscilla Telmon

Mais encore ?

J’habite Paris…

… mais je suis une adepte de la vie à la campagne et de l’écologie sous toutes ses formes. Ce qui n’est pas toujours facile à concilier avec le rythme de la capitale, surtout avec un composteur, de la sauge et des tomates le long du toit de l’immeuble, un avocatier sur le palier et des cosmétiques maison dans les placards.

J’ai un excellent sens de l’orientation…

… il vaut mieux pour une guide-conférencière. Je suis capable de me repérer très facilement dès que j’arrive quelque part. D’ailleurs, ça doit se lire sur mon visage car on me demande régulièrement quelle direction suivre, même si je n’habite pas le coin.

J’ai de lointaines racines irlandaises…

… qui m’ont donné le goût du gaélique irlandais. J’ai donc décidé d’apprendre à le parler, surtout pour commander dans les pubs de Galway, lire les panneaux dans le Connemara et le Donegal, et chanter l’hymne de l’Irlande lors des matchs du Tournoi des Six Nations (je suis une très grande fan de Rugby).

J’ai failli adopter un écureuil quand je travaillais à Versailles.

Je l’ai en fait trouvé avec des collègues alors qu’il venait d’être empoisonné à la mort aux rats. Une ampoule de vitamine K plus tard et une nuit sous surveillance chez moi, et il était prêt à s’installer !!! Mais à savoir : c’est interdit, et surtout un écureuil, ça parle énormément…

J’aime

  • flâner dans des petites rues ou des salles d’exposition à des heures incongrues car c’est toujours dans ces moments-là, vécus hors du temps, qu’on fait les plus jolies découvertes.
  • les sons de la forêt, entre les oiseaux, les insectes, le vent dans les arbres et les écorces, et les odeurs qui les accompagnent.
  • l’automne car elle donne un charme romantique et intemporel aux jardins, châteaux et musées, comme si, pendant un instant, on avait remonté le temps…

Je n’aime pas

  • le manque de respect et l’impolitesse. Il me semble incontournable de s’adresser à quelqu’un, quelqu’il soit, avec les règles de base : « bonjour », « s’il-vous-plait », « excusez-moi ».
  • le tourisme de masse et l’idée de certains qu’il suffit de cocher une case sur une liste pour se dire qu’on a vu ce qu’il fallait voir, le tout en un temps record comme si on gobait un hamburger dans un fast food.
  • être en retard… je m’identifie complètement au lapin dans « Alice au Pays des Merveilles ». D’ailleurs, l’un des credo du guide-conférencier n’est-il pas « un guide à l’heure est un guide en avance » ?